Tribune « M le magazine » – Novembre 2023

À propos de nos poubelles

Il y a plus de trois ans a été votée à l’Assemblée Nationale l’obligation de trier et de collecter les biodéchets à partir du 1 janvier 2024. L’enjeu est de taille dans la mesure où l’on évalue à 80 kg par habitant et par an la masse à traiter.

Un rapide calcul nous amène à l’évaluer à 5 millions de tonnes en France. Aujourd’hui, dans la plupart des cas, ils sont enfouis et relâchent du méthane en se dégradant avec une contribution à l’effet de serre ou bien ils sont incinérés sans grande efficacité car ils sont composés majoritairement d’eau. La collecte séparée permettrait soit de les composter soit de les méthaniser de manière contrôlée pour une injection du gaz dans les réseaux de chauffage.

C’est la communauté d’agglomération Paris-Saclay qui a en charge cette compétence.

Pour rappel, la CPS rassemble 27 communes dont Massy et le bureau de la CPS qui prend l’essentiel des décisions est principalement composé des maires des communes même si pour ce qui concerne Massy, le maire a récemment démissionné de la vice-présidence de la CPS (décision surprenante en cours de mandat quand on sait que Massy est la ville la plus importante de l’intercommunalité en nombre d’habitants…).

Nous avons interrogé la majorité municipale de Massy à ce sujet.

Les réponses apportées confirment que malheureusement le 1er janvier prochain, Massy ne sera pas prête. Pourtant trois ans se sont écoulés, trois années durant lesquelles une politique volontariste de la part de la Ville et de la CPS aurait pu se mettre en place pour, pourquoi pas, devancer l’obligation légale.

Une fois de plus cet épisode montre qu’en matière de transition écologique les paroles occupent plus de place que leur traduction en actions concrètes.

Pour la paix là-bas et le vivre-ensemble ici

Nous sommes horrifié·es, terrifié·es et sidéré·es par les événements qui se déroulent en Palestine et en Israël. Comme d’habitude, les victimes des affrontements armés sont dans l’immense majorité des civils qui n’ont souvent qu’une envie, celle de vivre en paix chez eux sans craindre un bombardement ou une attaque terroriste.

C’est à ces personnes que nous pensons tout particulièrement car nous imaginons leurs souffrances face à la perte de leurs proches, à l’angoisse de les savoir otages, nous pensons à ceux qui pleurent leurs familles ensevelies sous les décombres, à ces parents qui se demandent comment ils soigneront ou nourriront leurs enfants demain, à la peur de tous les instants.

Nous souhaitons bien évidemment qu’un cessez-le-feu intervienne le plus vite possible pour que cette catastrophe humanitaire ne s’amplifie pas et que de l’aide puisse être apportée aux populations de la bande de Gaza.
Nous pourrions être à leur place. Il faut trouver la voie à une paix juste et durable. C’est à la communauté internationale de s’impliquer fermement pour cela.

De notre côté, à Massy, il nous appartient de continuer à vivre ensemble avec nos origines, nos nationalités, nos cultures ou nos croyances diverses.
C’est d’ailleurs cette diversité qui fait la richesse de notre ville depuis longtemps. Durant cette période difficile, nous devons empêcher les amalgames et ne pas laisser un conflit géopolitique qui dure depuis des décennies au Proche-Orient être interprété comme un conflit opposant des communautés religieuses, ni là-bas, ni ici.

Nous devons, plus que jamais, faire vivre les valeurs républicaines et nous élever contre l’antisémitisme, l’islamophobie et toutes les formes de racisme qui sont des poisons pour le vivre-ensemble.

Hommage à Dominique Bernard, soutien aux enseignants

Le 13 octobre dernier, Dominique Bernard, un professeur de français d’un collège-lycée d’Arras a trouvé la mort sous les coups d’un ancien élève radicalisé en voulant défendre ses élèves et le personnel de son établissement. Nous voulons témoigner ici de notre émotion et de notre solidarité à sa famille, à ses collègues et à l’ensemble des enseignants français. Mais aussi à ses élèves qui le pleurent également.

Car ce professeur, sensible et aimé, symbolise finalement ce que nous attendons tous de l’école : l’exigence intellectuelle, la bienveillance et le souci de faire grandir nos enfants. C’est pour cela que nos enseignants et notre école doivent être protégés, que nous ne pouvons nous satisfaire d’un hommage national et que son nom retombe dans l’oubli. Nous ne pouvons accepter que plus tard, un autre nom rejoigne le sien, ceux de Samuel Paty ou d’Agnès Lassalle.

Mais l’école ne peut pas se transformer en bunker, en un lieu fermé car sa vocation même est celle de l’ouverture, aux idées, aux autres, à la réflexion. Soutenons alors nos enseignants en leur donnant des conditions d’enseignement plus dignes, en leur redisant notre confiance et notre reconnaissance.

Mariage à Massy : jusqu’où ira le Maire ?

Hélas, nous avons pris l’habitude ici d’évoquer les pratiques anti-démocratiques et sectaires du maire de Massy. Nous en avons encore un exemple.

Lors de la célébration d’un mariage, c’est au Maire que cela incombe ou à l’un de ses adjoints s’il est indisponible. Il peut arriver que des futurs mariés souhaitent choisir l’élu qui va les unir si un ou une des élu·es les connait bien par exemple ou simplement parce qu’ils en expriment la volonté. Dans ce cas, il suffit d’un arrêté du maire permettant de désigner l’élu qui célébrera le mariage, par délégation, même si, le maire ou les adjoints sont disponibles.
Ce principe est d’ailleurs bien précisé par la Loi engagement et proximité du 27 décembre 2019 qui fait tomber la condition d’indisponibilité du maire et des adjoints pour permettre à un.e autre élu.e de procéder à la célébration. Cela est facile à organiser, se pratique partout et s’est toujours fait de façon systématique et très souple lors des mandats précédemment exercés y compris par Vincent Delahaye.

Une élue de notre groupe a pourtant récemment rencontré les plus grandes difficultés à célébrer un mariage faisant face, à la veille de celui-ci, à une levée de bouclier du maire. Le sectarisme n’a pas de limites… Finalement, après les vérifications utiles quant au cadre juridique, les mariés ont eu gain de cause et ils ont pu voir célébrer leur mariage par l’élue qu’ils avaient sollicitée.

Souhaitons que ce type de tentative du maire ne se reproduise plus et que les Massicois·es soient libres de vivre ce moment important de leur vie dans les meilleures conditions, comme cela a toujours été le cas à Massy.

Bienvenue à deux nouveaux commerçants

Nous souhaitons adresser nos vœux de réussite à deux nouveaux commerçants qui viennent de s’installer à Massy, l’un au centre-ville et le second à Atlantis :

• C’est la “Fromagerie du centre” qui vient d’ouvrir rue de la Division Leclerc, un fromager qui était tant attendu pour compléter l’offre de commerces et d’artisans déjà présents au centre-ville.
• Sur la Place du Grand Ouest, nous accueillons “Label gourmande”, une pâtisserie dotée d’un salon de thé pour profiter notamment de douceurs sucrées.

Nous demandions depuis plusieurs années une réelle politique de diversification des commerces de proximité pour répondre aux attentes des Massicois·es notamment par l’acquisition par la ville de locaux commerciaux. Nous nous réjouissons que cela aboutisse et porte ses fruits avec l’arrivée de nouveaux commerçants. Cette dynamique doit pouvoir être étendue à d’autres quartiers qui ont vu leurs commerces disparaître comme cela est le cas à Villaine notamment.

Cette tribune a été rédigé le 05 novembre 2023.

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Vos élu·es

Hella Kribi-Romdhane ― Roger Del Negro ― Alexandre Gilles ― Cécile Cohen ― Cristina Porlon ― Sylvère Cala ― Sylvie Darracq

Contact : ​elus@noussommesmassy.fr​

🤔 Vous noterez que, sur décision du maire, nos photos ont disparu de la tribune « libre ». N’hésitez pas à l’interroger sur cette décision incompréhensible et irrespectueuse de la liberté d’expression des élus minoritaires.

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