POUR UNE VILLE ÉCOLOGIQUE, CITOYENNE ET SOLIDAIRE

Tribune « M le magazine » – Décembre 2022

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Restons dans le monde d’avant ?

A la suite du travail fait en concertation avec les habitant·es, il est question de déplacer le supermarché situé près du kiosque de Villaine pour le positionner boulevard du 1 mai ou de déplacer le marché pour le réorienter.

Outre le fait qu’il y a déjà une supérette à proximité et qu’il risque d’y avoir une concurrence inutile, on peut se demander s’il est judicieux de gaspiller toute cette énergie à détruire un bâtiment pour en créer un autre un peu plus loin. La crise énergétique et écologique nous rappelle chaque jour que nous ne sommes plus en mesure d’assumer tous ces gaspillages et qu’il faut préserver au mieux les ressources.

Il en est de même pour le secteur de la Tuilerie en centre-ville qui va être restructuré. Nous sommes d’accord sur le principe d’une requalification du quartier mais lorsqu’on entend parler du déplacement éventuel du garage Renault ou du supermarché Cora alors que c’est la rénovation intégrale des bâtiments existants (même si elle est parfois plus chère) qui devrait être adoptée car c’est l’option qui permet au mieux de limiter l’impact écologique de la construction (qui rappelons-le est le secteur le plus émissif en gaz à effet de serre devant les transports).

Le maire et sa majorité ont-ils vraiment conscience de la crise que nous vivons ?

Un choix politique : l’inflation pour tou·tes

Chaque année, l’association des maires de France publie ce que l’on appelle « le panier du Maire ». Il s’agit de regarder l’évolution des dépenses de la commune (salaires, énergie, matériel, fournitures diverses etc..). Bien évidemment, cette année on note une augmentation très importante des dépenses prévisibles.

Comment assurer ces dépenses ? Une augmentation des tarifs municipaux semble inéluctable. Et c’est là que se font les choix. On aurait pu opter pour une augmentation différenciée selon les revenus pour amoindrir le choix pour les plus défavorisés d’entre nous.

Ce n’est pas ce qui a été décidé. Le taux d’augmentation sera le même pour toutes et tous.

Et la santé dans tout cela ?

Au début de ce mois de décembre, certains médecins généralistes ont fermé la porte de leur cabinet pour manifester leur colère. Dans une époque incertaine ces praticiens revendiquent, eux aussi, une augmentation de leurs revenus, notamment par le biais du doublement du tarif réglementé, qui passerait alors de 25€ à 50€.

Pour les patients de la médecine libérale, ces positions peuvent paraître difficiles à entendre. En effet nous vivons une période de grandes difficultés économiques et nombreux sont nos concitoyens qui, avant même de penser à se soigner, connaissent le souci de remplir leur caddie. Pour les nouveaux arrivants dans notre ville, il est aujourd’hui impossible de trouver un médecin traitant. Alors que penser de la situation des territoires ruraux ? Une autre revendication de ce mouvement de grève est ainsi de refuser toute contrainte d’installation.

Pour Nous Sommes Massy, il est primordial que l’offre et la demande de soin se rencontrent.

C’est dans cette perspective que nous rappelons une des mesures phares de notre programme. La création d’un Centre Municipal de Santé résoudrait à la fois les problèmes nombreux qui se posent aux praticiens actuellement et aux Massicois·es qui rencontrent des difficultés grandissantes d’accès aux soins. Dans une telle structure, les praticien·nes verraient leurs tâches administratives déléguées à des professionnel·les de l’assistance administrative et du secrétariat pour les soulager et leur salaire ne serait plus indexé sur le nombre de leurs patients. Cela leur garantirait un confort de travail propice à produire une médecine de grande qualité. Pour les patients cela veut dire plus de temps, une meilleure attention à leur santé, et un tarif contenu dans celui que la sécurité sociale rembourse.

Visite du centre municipal de santé Maurice Ténine (Malakoff) en décembre 2019

C’est donc une bonne solution dans l’intérêt des habitant·es comme des professionnel·les de santé que nous soutenons depuis longtemps. Elle représente un investissement que doit notre ville à ses administrés et seul notre groupe de gauche et écologiste au Conseil municipal en a la volonté politique. Pensons ensemble à l’avenir de tous !

Stop aux propos et agissements sexistes

La parole des femmes se libère de plus en plus, et le mouvement “#MeToo” a accéléré la prise de conscience d’un sexisme parfois inconscient dans notre société, sexisme de chacun et parfois de chacune. Il nous faut donc travailler en profondeur sur ces questions.

Si la Ville de Massy met en place de nombreuses actions que nous saluons, il n’en reste pas moins que parmi les élus des agissements sexistes persistent. Faut-il rappeler qu’au plan national, 72% des femmes élues ont été victimes de propos et agissements sexistes ? Savez-vous que 82% de ces agissements sont commis par des hommes élus?

Le conseil municipal du mois de novembre a été l’occasion de rappeler au maire quelques règles élémentaires.

Intervention Hella KRIBI-ROMDHANE, au Conseil municipal du 24/11/2022

Passe Navigo à 90 € : c’est NON !

L’augmentation du Passe Navigo à 90 euros est presque actée par Mme Pécresse dont le maire de Massy est proche (rappelons qu’il l’a ardemment soutenue aux élections régionales comme à l’élection présidentielle !). On ne sait pas vraiment si l’Etat va mettre la main à la poche pour aider la Région à financer le syndicat des transports “Île-de-France Mobilités” présidé par Mme Pécresse qui gère les transports de la région.

Nous nous retrouvons dans une situation aberrante.

D’un côté, il faut réduire l’usage de la voiture et de l’autre on risque d’augmenter le prix du voyage de 35 % ! Alors qu’en 2015, Madame Pécresse s’engageait à ne pas augmenter le prix des transports pour ne pas jouer avec le pouvoir d’achat des Francilien·nes, on en est bientôt à la troisième augmentation.

De plus, chacun et chacune peut constater que le service se dégrade de jour en jour, notamment sur la ligne du RER B. Nous reviendrons en détail sur cette question lors d’une prochaine tribune.

Difficultés sociales, besoin d’aide ?

Depuis longtemps le problème du non-recours aux aides par des personnes en difficultés a été étudié. Saviez-vous que lorsqu’une loi est adoptée, on prévoit à l’avance dans le financement qu’un certain pourcentage d’usagers ne feront pas les demandes alors qu’ils y ont droit ?

Ainsi, à Massy, chaque année, le CCAS ne dépense pas toutes les sommes qui sont prévues au budget (ce sont régulièrement 50 000 euros du budget du CCAS qui sont remis au budget municipal !). En ces temps difficiles, pensons à diriger les personnes que nous connaissons et qui en ont besoin vers les services sociaux de la ville (CCAS) ou du Conseil départemental (Maison Des Solidarités).

Belles fêtes de fin d’année ! ✨

Au moment où nous écrivons nous ne savons pas exactement quand paraîtra ce texte. Nous vous souhaitons de très bonnes fêtes de fin d’année et vous présentons nos meilleurs vœux pour l’année 2023. Qu’elle vous soit la plus douce possible !

Cette tribune a été rédigé le 04 décembre 2022.

Vos élu·es

Hella Kribi-RomdhaneRoger Del NegroAlexandre GillesCécile CohenCristina PorlonSylvère CalaSylvie Darracq

Contact : ​elus@noussommesmassy.fr​

🤔 Vous noterez que, sur décision du maire, nos photos ont disparu de la tribune « libre ». N’hésitez pas à l’interroger sur cette décision incompréhensible et irrespectueuse de la liberté d’expression des élus minoritaires.

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