L’école publique fait partie du bouclier social qui doit permettre à chacun et chacune de se sentir protégé·e et de développer son plein potentiel.
Ces dernières années nous avons assisté à un mouvement qui a pour conséquence de fragiliser ce service public alors que les discours politiques affirment sans cesse la priorité qui doit être donnée à l’éducation.
Comment penser le futur de l’école publique en 2024 sur l’ensemble de nos territoires ?
Soirée des idées – mercredi 13 mars à 20h
Venez en débattre et construire les solutions en présence d’expert·es, d’élu·es et de citoyen·nes.
Nous Sommes Massy vous invite à échanger ensemble sur le thème “Quel avenir pour l’école public ?“.
Avec :
▸ Laurence DE COCK, historienne et enseignante
▸ Philippe MEIRIEU, chercheur, essayiste, professeur émérite des Universités en Sciences de l’Education
▸ Hella KRIBI-ROMDHANE, conseillère régionale Île-de-France et conseillère municipale à Massy
Maison de la Formation et de l’Emploi – 10 av. du Noyer Lambert à Massy
Comment réformer pour plus d’égalité ?
Les enquêtes PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) menées par l’OCDE montrent que la France est le pays européen le plus touché par le déterminisme social.
Nous avons l’école la plus inégalitaire d’Europe !
Si les élèves français de milieux favorisés se situent au niveau des élèves suédois et britanniques en compréhension de l’écrit, ceux de milieux défavorisés accusent un retard important dans cette même compétence.
On retrouve ces mêmes inégalités dans l’adhésion au système scolaire.
Le taux de décrochage scolaire est directement corrélé à l’origine sociale : si 8,4 % des 16-25 ans sont touchés, il s’agit avant tout d’élèves dont les parents sont sans emploi (38 %), ouvriers non qualifiés (19%) ou employés (13%).
Vers une école à deux vitesses ?
Il y a encore une vingtaine d’années, l’école publique était le gage de la possibilité de prendre l’ascenseur social qui permettait à chacun et chacune d’accéder à l’enseignement supérieur ou à des filières professionnelles choisies même si déjà on pouvait mesurer une certaine difficulté pour l’école française à contrecarrer le déterminisme social pour viser l’égalité réelle.
Il y a urgence à agir !
Quels enseignants pour demain ?
Le 1er février 2023, la Cour des Comptes présentait son rapport sur « devenir enseignant ». Elle constatait notamment une dégradation rapide de l’attractivité du métier d’enseignant. En premier lieu, les conditions d’exercice inquiètent notamment les potentiels candidats (difficultés rencontrées avec les élèves, gestion de leur comportement). Mais l’image dévalorisée du métier est le 2ème facteur de rejet.
Comment attirer aujourd’hui de nouveaux candidats pour ces métiers fondamentaux ?
3 163 postes non pourvus sur 23 800 en France
A la rentrée 2023, c’est une vraie pénurie d’enseignants alors que selon les projections, le besoin d’enseignants va encore s’accentuer dans les années à venir.
D’ici 2030, un tiers des enseignants partiront à la retraite !
Pour une priorité à l’école publique
Un contexte alarmant :
- Baisse des performances dans de nombreuses matières
- Manque de prise en charge des troubles du développement
- École inclusive : moyens insuffisants pour répondre aux besoins éducatifs spécifiques de tous les élèves, quelle que soit leur situation personnelle
- Mal-être, stress à l’école et harcèlement scolaire
Un secteur en danger :
- Destruction de l’école publique
- Baisse de l’attractivité du métier d’enseignant
- Dégradation des conditions de travail des personnels
- Manque crucial de personnels accompagnant les enfants en situation de handicap (AESH) et d’enseignants spécialisés (RASED)