POUR UNE VILLE ÉCOLOGIQUE, CITOYENNE ET SOLIDAIRE

Le déconfinement va débuter et la question des mobilités est urgente à traiter. Transports en commun, aménagements provisoires et implication de tous les acteur·rice·s, à toutes les échelles… Découvrez le Plan de mobilité d’urgence de Nous Sommes Massy pour inciter les Massicois·es à se déplacer différemment.

Pendant le déconfinement, quel mode de transport allez-vous utiliser pour vous rendre au travail ? La première des solutions serait de prendre sa voiture pour assurer la distanciation physique et palier à la reprise lente des transports en commun.

Problème : tout le monde n’est pas motorisé, et favoriser la seule voiture comme alternative aurait des conséquences néfastes sur notre santé et notre environnement.

Pourquoi dès lors ne pas profiter de cette période pour tester d’autres modes de transports quand cela est possible ?

Encore faut-il accompagner ces changements d’habitudes, en prenant en compte l’ensemble des modes de transports, des RER jusqu’aux cheminements pour les personnes à mobilité réduite.

Face à ce nouveau défi, voici les trois grandes actions du Plan de mobilité d’urgence proposé par le collectif Nous Sommes Massy et ses élu.es, très engagé·e·s dans ces questions de mobilités du quotidien.

Assurer la sécurité sanitaire dans les navettes et lignes de bus locales

  • Assurer le nettoyage des bus à la fréquence requise ;
  • Assurer l’équipement du personnel en masques, gel hydroalcoolique… ;
  • Affecter du personnel supplémentaire pour aider les chauffeurs et les usagers à faire respecter les mesures sanitaires.

Inciter les habitants à utiliser le vélo et la marche

Concernant le vélo, Nous Sommes Massy avait déjà fait connaître en avril à la municipalité son Plan d’urgence en vue de faciliter son utilisation sur des axes prioritaires grâce à des pistes temporaires, une stratégie appelée “urbanisme tactique”.

Urbanisme tactique
Il s’agit de mettre en place de nouvelles pistes cyclables, de nouveaux aménagements urbains, provisoires, pour répondre aux besoins liés à la crise. Par exemple en mordant sur des espaces de stationnement ou sur l’espace dédié aux voitures pour accueillir plus de cyclistes, tout en respectant les distances de sécurité.

Le vélo est un moyen facile et rapide pour se déplacer en ville, la preuve à Massy avec des temps de parcours réduits :

Nous avions préconisé trois axes prioritaires pour des pistes temporaires :

  • Entre Palaiseau/Plateau de Saclay et Paris en mettant fin à une discontinuité majeure sur Massy, faute de prise en compte du vélo dans les aménagements (même récents) jusque-là réalisés par la ville ;
  • Entre le Pileu et la D920 (ex N20) par la D120 ;
  • La D920 jusqu’à Paris : une partie passe sur le territoire de Massy, c’est l’axe à privilégier en vélo pour aller à Paris, plus que la Coulée Verte (trop étroite et sinueuse en cas de fort afflux). C’est aussi cet axe qui fera l’objet à terme d’un aménagement durable dans le cadre du RER V.

Ces aménagements sont aujourd’hui prévus par la Communauté d’agglomération grâce au travail des associations expertes et de collectifs comme le nôtre, et nous nous en félicitons.

Sur la ville, un premier point noir devait être traité : le passage entre le rond-point Mandela et la mairie. Il s’agit d’une très ancienne revendication, c’est désormais chose faite : une piste bidirectionnelle a été réalisée mercredi 6 mai par les services que nous remercions ici chaleureusement. Le lien avec le réseau cyclable existant doit toutefois être encore amélioré.

Un autre point noir est à traiter en urgence : l’Avenue Victor Basch sous les ponts SNCF. Compte tenu des travaux qui réduisent la largeur de voie, nous préconisons la fermeture d’une voie routière pour la transformer en une voie partagée piétons/vélo, suffisamment large (2.5m) pour assurer la distanciation sociale et faciliter les croisements. Cela facilitera le lien cyclable et piétonnier entre les ronds-points Allende et Mandela, très emprunté en temps normal. Cela facilitera aussi le déplacement des personnes à mobilité réduite.

Mais au-delà de ces aménagements physiques, il faut aller plus loin pour inciter les non cyclistes à franchir le pas en développant rapidement des services vélos :

Source : FUB

Communiquer efficacement

La communication à destination des particuliers mais aussi des entreprises est essentielle pour inciter les habitant.es et les employé·es à se déplacer autrement qu’en utilisant la voiture en solo :

Nous demandons aussi qu’un Comité Vélo soit mis sur pied dès maintenant pour aborder les mesures prises sur le territoire municipal avec les associations, les usagers et les élu·es (dont celles et ceux de l’opposition).

Nous demandons, enfin, à ce qu’une attention renforcée soit portée à celles et ceux qui ont des difficultés pour se déplacer et à chercher les solutions concrètes les plus adaptées.