Tribune des élu·es dans « M le magazine » – Novembre 2025

Le projet de atade-aréna du PSG est bel et bien engagé

Le 25 septembre dernier, à la mairie, un premier comité de pilotage s’est tenu en présence de M. Delahaye (Sénateur), Mme Pécresse (Présidente de région), M. Durovray (Président du département) et M. De Lasteyrie (Président de la Communauté d’agglomération), tout un entre-soi politique venu soutenir la candidature de la ville portée par le Maire sortant, M. Samsoen, auprès du Directeur général du PSG. 

Les montants déjà engagés témoignent également de l’avancée du processus : 8 millions d’euros pour les études, dont environ 600 000 euros à la seule charge de la ville.

Aussi, lors de la réunion publique du 15 octobre, les habitants ont pu assister, médusés, à une véritable opération marketing du PSG destinée à les rassurer, mais qui les a surtout fortement inquiétés !

Un processus qui ignore les premiers concernés : les habitants

Rappelons-le, la candidature de Massy n’a fait l’objet d’aucun vote au Conseil municipal.

De plus, en mars, M. le Maire a refusé notre demande d’organiser un référendum avant tout engagement auprès du PSG. Fidèle à nos valeurs démocratiques, nous avons lancé dès avril une pétition pour exiger cette consultation.

Notre mobilisation n’a pas été inutile : M. le Maire a finalement “changé d’avis”, mais après avoir signé en juin le protocole d’études avec le PSG et les propriétaires du site !

Et il repousse aujourd’hui la tenue du référendum bien après les élections municipales, un “calcul politique” selon Le Parisien (26/09), esquivant ainsi le vrai rendez-vous où les citoyens décident de l’avenir de la ville.

Que peut apporter ce projet à Massy ?

Sans doute un peu de notoriété, mais surtout d’immenses nuisances : des années de chantier, des transports saturés, un périmètre sécuritaire contraignant pour les riverains, des embouteillages (avec au moins 8000 véhicules à chaque match), une pollution sonore …

Une grande partie de la zone de la Tuilerie serait livrée à un projet déconnecté des besoins réels, gaspillant ainsi un territoire central pour des retombées économiques qui profiteront surtout au PSG.

Les études, majoritairement financées et orientées par le club, ne prendront pas en compte l’ensemble des impacts. Il est donc inutile d’en attendre les conclusions pour rejeter un projet qui ferait de Massy une VILLE-STADE : aménagements autoroutiers en partie Sud, parkings remplaçant plusieurs hectares de terres agricoles, prolifération de logements airbnb…

À présent, l’issue du processus dépendra des prochaines élections municipales au cours desquelles les habitants se prononceront sur le modèle de développement urbain qu’ils désirent.

En ce qui nous concerne, nous portons la vision d’une ville apaisée, sécurisée et respectueuse de l’environnement, avec des projets qui améliorent le cadre de vie des habitants.

Nous défendons un autre projet utile pour la ville

À l’origine, la municipalité envisageait uniquement la création d’un quartier à la place de -X%, nous maintenons cet objectif avec l’ambition toutefois d’en faire un quartier sobre et de haute qualité environnementale, mêlant des logements pour tous (jeunes, familles, aînés…), un centre commercial plus accessible et mieux intégré accompagné de commerces de proximité, une voie de circulation douce reliant Atlantis au centre-ville, davantage d’espaces verts pour lutter contre les îlots de chaleur et favoriser la biodiversité, de nouveaux équipements sportifs et des locaux pour les associations.

Massy doit respirer, créer du lien entre ses quartiers et veiller à rester une ville à taille humaine : c’est tout le contraire du projet qatari de PSG-LAND honteusement soutenu par un maire qui s’était pourtant engagé à ralentir la bétonisation. N’hésitez pas à nous contacter pour participer à la réflexion sur le projet que nous portons.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Nous vous invitons à participer à la consultation citoyenne : POUR ou CONTRE le projet du stade du PSG. Vous pouvez utiliser le QR code ci-contre et voter en ligne.

Tribune rédigée le 18 octobre 2025.

—